La femme tunisienne bénéficie du meilleur statut
féminin dans le monde arabe. Elle a su, durant ces cinquante-deux dernières
années, s’installer aux meilleurs rangs sociaux grâce à une politique
tunisienne clairvoyante qui a toujours misé sur la femme et sur l’importance de
son rôle en tant qu’élément à part entière.
La femme tunisienne bénéficie du meilleur statut
féminin dans le monde arabe. Elle a su, durant ces cinquante-deux dernières
années, s’installer aux meilleurs rangs sociaux grâce à une politique
tunisienne clairvoyante qui a toujours misé sur la femme et sur l’importance de
son rôle en tant qu’élément à part entière.
A bien observer
l’évolution de la femme tunisienne durant ces dernières années, l’on ne peut
remarquer que le paysage d’une Tunisie à la fois progressiste, tolérante,
conservatrice et moderne. Une Tunisie où on naît libre et on reste libre. Une
Tunisie qui respecte les droits individuels. Et surtout une Tunisie originale
qui prône l’ouverture tout en restant attachée à ses origines arabo-musulmanes
et en laissant le droit à ses citoyens de choisir en dehors de tout extrémisme
et de toute ségrégation. Une Tunisie qui se fait une identité propre à elle et
qui donne à la femme tunisienne tous ses droits pour qu’elle ait le meilleur
des statuts dans le Monde arabe
De fait, l’amélioration du statut de la femme
ne date pas d’hier. Cette amélioration a pris naissance avec le grand Tahar
Haddad, penseur et patriote.
Dès son jeune âge, l’ancien élève de l'Université
de la Zeitouna milita pour l'émancipation de la femme tunisienne. En 1930 il
publia son ouvrage "Notre femme dans la charia et la société". Ses
pensées soulevèrent certes des huées d'indignation et de refus de la part des
conservateurs. Mais en 1956, les idées de Tahar Haddad furent reconnues lors de
la promulgation du Code du statut personnel. Depuis, le principe d'égalité
entre hommes et femmes sur le plan de la citoyenneté et devant la loi fut
expressément affirmée dans les textes législatifs tunisiens.
L’égalité de l’homme et
de la femme en Tunisie est une réalité palpable. Le Code du Statut Personnel en
est témoin. En effet le CSP a aboli la polygamie, interdit la répudiation,
abrogé le mariage forcé et légalisé le divorce
Des avancées qui font de la
femme tunisienne une véritable exception dans le Monde arabe. Dix ans après
l’octroi du droit de vote aux femmes, en 1966, la notion de l’intérêt de l’enfant
en cas de divorce est reconnue par le droit tunisien. En 1973, c’est au tour de
l’avortement d’être dépénalisé. En 1981, la mère est déclarée tutrice de son
enfant à la mort de son époux.
Ses prérogatives vis-à-vis de sa progéniture
seront encore renforcées avec les réformes du 12 juillet 1993 qui introduisent
de nouvelles dispositions dans le Code qui fait désormais partie intégrante de
la Constitution tunisienne. Et pour prouver que les affaires de la femme sont
en perpétuelle évolution, la législation tunisienne a apporté cette année
encore deux nouvelles modifications dans le Code du Statut Personnel.
Le
premier concerne le renforcement du droit au logement des mères ayant la garde
de leurs enfants afin que celui-ci soit garanti dans les termes prévus par la
loi. Le second, porte sur le droit des mères incarcérées qui ont désormais le
droit de bénéficier d’un espace spécialement aménagé pour elles.
La législation
tunisienne consacre en effet, l'égalité entre l'homme et la femme dans tous les
domaines. Elle a intensifié la protection sociale au profit des femmes et des
enfants.
La législation tunisienne a également apporté les précisions et les
modifications nécessaires au Code des Obligations et des Contrats afin de le
mettre au diapason de la situation et du rôle de la femme dans le domaine
économique et elle a garanti la protection de la femme travailleuse en tant que
femme et en tant que mère.
La femme
tunisienne en chiffres
Selon des statistiques
officielles réalisées entre l’an 2000 et l’an 2007, 25,3% de la population
tunisienne active sont des femmes. Ces dernières représentent 29% des
magistrats, 31% des avocats, 6,3% des directeurs généraux et 15,2% sont des
directrices dans la fonction publique, 34% du secteur des médias et de la
communication et 40% des chefs d'entreprise. 40% des bénéficiaires de formation
à l'Ecole Nationale d’Administration sont des femmes. Et le taux de
scolarisation des filles âgées de 6 ans atteint les 99% en 2003-2004.
L’évolution de la proportion des filles dans le secondaire est de 173,3 contre
148,2 pour les garçons. Au niveau de l'enseignement supérieur, l’évolution de
la proportion des filles est de 57% en 2005.
Sghaier Haifa
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